terça-feira, 23 de março de 2010

Crazy, sexy, cool

Crazy. In the sense that it was not anticipated.
Crazy as a white rabbit out of a fuel tank.
As Lucien Freud, as Macunaima, as Charlie.
Artistic crazy. There has to be Art in it.

Sexy. In the sense of being of unpredictable intensity,
of being of unbounded promise. Like a sexy smile.
May end up in coffee or in the most lustful night.
May end up in more.
Like the wheel.

Sexy as Naomi and as the Wheel.

Cool. In the sense that it is graceful,
to the point that the outcome does not matter that much.
Cool. No smelly sweat. No screechy sounds.
The athlete right out of the shower.
Cool as a bugless green apple.

The recipe admits some nuances. Not many.
No craziness? Empathy could work.
Or phobia. Or dependence.
Never solidarity. Never true love.

Short of sexy? Then stubborness, obsession...
Destiny! Patronymics!
Anything that makes it last beyond belief!

And if it isn't cool, then make it clean.
And always, always please your mother.

Always cut the vegetables the way they want to be cut.

sexta-feira, 19 de março de 2010

Ne me quitte pas

Ne me quitte pas. Il faut oublier. Tout peut s'oublier qui s'enfuit déjà. Oublier le temps des malentendus, et le temps perdu à savoir comment oublier ces heures qui tuaient parfois, à coups de pourquoi, le coeur du bonheure.

Ne me quitte pas.

Moi je t'offrirai des perles de pluie venues d´un pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ferai un domaine où l'amour sera roi. Où l'amour sera loi. Où tu seras reine.

Ne me quitte pas.

Ne me quitte pas. Je t'inventerai des mots insensés que tu comprendras. Je te parlerai de ces amants là qui ont vu deux fois leurs coeurs s'embrasser. Je te raconterai l'histoire de ce roi mort de n'avoir pas pu te rencontrer.

Ne me quitte pas.

Je ne veux plus pleurer. Je ne veux plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire, et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien. Ne me quitte pas.

Jacques Brel